Reprendre le tablier du service

En ce temps de rentrée, il est bon de reprendre la route, ensemble, pour poursuivre notre action. En revêtant le tablier de service, gardons au cœur de suivre le Christ pour transmettre la joie de la foi.

Septembre est là. C’est le moment où tout semble reprendre la route. Rentrée scolaire, reprise dans le monde du travail et égale­ment pour les asso­cia­tions.  Même si, pour beau­coup parmi nous, les visites à domi­cile se sont pour­sui­vies car nous savons que la soli­tude est forte pour des personnes immo­bi­li­sées chez elles par la vieillesse, l’im­pos­si­bi­lité de partir en vacances pour des raisons de santé ou finan­cière. Cepen­dant, voici le temps où tout semble prendre un nouveau départ.

Prendre son baptême au sérieux

J’em­prunte ce titre au père Jean-Pierre Renouard, ancien conseiller spiri­tuel natio­nal de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. (Prier 15 jours avec saint Vincent de Paul. )

Saint Vincent réflé­chit à son baptême, et alors il découvre que l’Es­prit-Saint lui a légué l’Es­prit même et la menta­lité du Christ.

Vincen­tiens, si nous voulons l’être en vérité, il s’agit de prendre notre baptême au sérieux. Celui-ci n’est pas une petite  céré­mo­nie, un acte banal. Je me souviens d’une expres­sion de l’abbé Pistre, prêtre du diocèse d’Albi (Tarn), qui disait aux enfants du caté­chisme que, comme il faut une licence pour entrer dans une équipe de rugby, le baptême est la licence de celui et de celle qui entrent dans la commu­nauté chré­tienne. 

Mais cela demande d’être un acteur actif car, dit Vincent, « l’Église a besoin d’ou­vriers qui travaillent ». Il y a telle­ment de baptisé(e)s dont le baptême est en sommeil ! Or, être baptisé, c’est répondre à une voca­tion, à un appel de Dieu. 

Membres de notre Société, nous avons une charte, une règle, c’est un support pour vivre notre baptême. Revê­tir notre tablier du service en ce nouveau début d’an­née, c’est vouloir vivre notre baptême qui nous demande de suivre Jésus-Christ.

Centrer notre vie sur le Christ

Quand l’apôtre Paul écrit aux premiers chré­tiens de la ville d’Éphèse, il leur dit « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi… Ainsi vous rece­vez la force de compren­dre… Ce qu’est la largeur, la longueur, la hauteur et la profon­deur de l’Amour du Christ qui surpasse toute connais­san­ce…  » Paul nous invite à suivre le Christ qui est le centre absolu, le chemin, la vérité et la vie. Le suivre, c’est vouloir être doux et humble de cœur, c’est porter la Bonne Nouvelle à tous et spécia­le­ment aux pauvres et aux malades, aux cœurs brisés, aux prison­niers et aux captifs.

Notre vie ayant le Christ pour centre, nous ne pouvons pas nous lais­ser gagner par la mono­to­nie et être anxieux en repre­nant le service du frère. Nous avons à vivre la confiance en la Provi­dence de Dieu. Et, en repre­nant la route, il nous faut trans­mettre la joie de la Foi. Cette joie que nul ne peut nous ravir. Dans un monde, une société où il y a tant de violence, nous vivons la bonté qui permet­tra aux personnes et familles que nous visi­tons de décou­vrir qu’elles sont aimées.

Faire route avec nos amis

« Vous aurez toujours des pauvres parmi vous.  » En lisant ces mots, on peut se dire : à quoi bon alors mon enga­ge­ment ? Oui, c’est une phrase mysté­rieuse. Frédé­ric Ozanam a médité ces mots de Vincent. Il écrit ceci : « Lorsque Notre Seigneur a dit : « Il y aura toujours des pauvres parmi vous. » Ce n’est pas une malé­dic­tion qu’Il a léguée à ses disciples, mais une parole d’es­pé­rance et d’amour.  »

Il y a du pain sur la planche car en notre temps le nombre a forte­ment augmenté et nous pouvons nous lais­ser abattre faci­le­ment par la souf­france et, peut-être, par nos petits moyens. Mais notre force, ce sont nos Confé­rences, nos équipes, nos frater­ni­tés. Nous faisons route ensemble avec des amis. Nous sommes amis pour aimer !

Au moment de reprendre le tablier du service, écou­tons Monsieur Vincent : « l’ami­tié est le lien qui nous unit de cœur et d’ac­tion, non seule­ment entre nous mais dans le Seigneur, en sorte qu’elle nous donne une grande paix » (Coste VI, 46. ).  

Jean-Claude Petey­tas,
diacre vincen­tien 

Notre force, ce sont nos équipes, nous faisons route ensemble

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