« Reposez-vous un peu »

La période estivale est un moment propice au ressourcement. À l’invitation du Christ, prenons le temps de nous (re)poser.

C’est la consigne de Jésus-Christ à ses disciples dans l’Évan­gile de Marc, (chapitre 6, versets 30 à 34). En cette période de l’an­née, cette parole s’adresse aussi à nous tous après des mois char­gés, plus ou moins mangeurs de notre temps et riches en soucis person­nels et liés aussi à ceux que nous visi­tons ou accueillons.

Au cœur de nos acti­vi­tés, la parole évan­gé­lique nous rejoint. Parole à prendre au sérieux, en quelque sorte comme une obli­ga­tion liée à notre équi­libre de vie.

Jésus et le temps libre

Plusieurs fois dans les Évan­giles, on découvre que Jésus se retire dans un lieu désert, au calme et dans la soli­tude. Et là, seul mais en lien avec son Père, il prie. Il a besoin comme chacun de nous de reve­nir à la source, de se mettre en lien avec son inté­rieur, simple­ment de se retrou­ver au calme. Il sait de quoi il parle quand il demande aux disciples de se reti­rer et de se repo­ser un peu.

Jésus donne le vrai sens du sabbat « qui est fait pour l’homme ». Pour lui, le repos doit signi­fier la libé­ra­tion de l’homme. Comme le souligne le livre de la Genèse, il y a des jours où il faut travailler, se mettre au service de nos frères et des jours pour reprendre son souffle.

 

Les vacances, c’est aussi se poser, se reposer devant Dieu

Se repo­ser pour se retrou­ver

Les écrans de télé­vi­sion et des ordi­na­teurs, l’agenda et le portable collé trop souvent à l’oreille, les infor­ma­tions qui défilent tout au long du jour et qui sont anxio­gè­nes…

Oh oui alors ! Que nous avons besoin de nous reti­rer pour nous repo­ser !

Nos enga­ge­ments sont prenants, le travail est de plus en plus tech­nique… Ouf ! Seigneur, Tu nous invites au repos… Mais un repos vrai. Les vacances, ce n’est pas avaler des kilo­mètres, ce n’est pas forcé­ment courir en tous sens, c’est savoir vrai­ment se « poser ». Bien­heu­reux sont-ils ceux ou celles qui s’égarent en pleine nature au milieu des chants d’oi­seaux, car la nature est le premier livre que Dieu nous écrit. Certains feront halte dans un monas­tère ou une abbaye. Pourquoi pas ?

Les vacances vraies sont faites pour se ressour­cer, pour se refaire le moral. Il s’agit de se retrou­ver soi-même, avec peut-être des bles­sures à panser, des déci­sions à orien­ter, des souve­nirs à médi­ter et des appels à écou­ter.

Jésus est notre guide et nous invite au repos. Alors pourquoi ne pas se re-poser devant soi-même et se dire tout simple­ment : mais après des mois d’ac­ti­vi­tés, de service, qu’est-ce que je deviens ?

« Donnez-moi un homme d’orai­son… »

Nos fonda­teurs, nos saints de la famille vincen­tienne ont puisé leur service des pauvres dans une vie de prière. La première rencontre de la Société de Saint-Vincent-de-Paul – le 23 avril 1833 – s’est ouverte par la prière au Saint-Esprit et s’est termi­née par une prière à la Vierge Marie. Notre saint patron, Monsieur Vincent, demande à ses disciples de prier, de faire orai­son, disant « Croyez assu­ré­ment que vous ferez plus de fruits par ce moyen que par un autre » (Coste XI, 344–346). Ainsi, le repos, ce n’est pas seule­ment – même si cela est impor­tant – dormir ou faire la sieste, mais aussi se poser et se repo­ser devant Dieu, avec un cœur d’en­fant.

Notons cette parole d’un prêtre : «  La contem­pla­tion est le sommet de l’ac­ti­vité humaine. Par elle, nous sommes reliés à la source, et, ainsi ressour­cés, elle nous aide à repar­tir en arti­sans de l’ave­nir, dans ce monde en chan­tier.  »

Jean-Claude Petey­tas,
diacre vincen­tien

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