Admirer Marie, chef-d’œuvre de la Sainte Trinité

La FÉCONDITÉ de l’espérance

Marie Lourdes

Mois de mai dédié à Marie. Juin, fête de la Sainte Trinité. Voici des événe­ments de foi impor­tants pour les Vincen­tiens. Marie, si aimée par sainte Louise de Marillac comme par saint Vincent de Paul. La Sainte Trinité que Monsieur Vincent consi­dère comme le sommet duquel on saisit le sens de l’In­car­na­tion rédemp­trice, le sens de l’Eu­cha­ris­tie et aussi celui de la dévo­tion à la Vierge Marie.

TOUTE MA VIE, ADMI­RER MARIE

Louise de Marillac, dans ses écrits spiri­tuels, note : « Toutes les âmes vrai­ment chré­tiennes doivent avoir un grand amour pour la Sainte Vier­ge… Toute ma vie, ici-bas et en éter­nité, je veux aimer Marie et l’ho­no­rer, par recon­nais­sance envers la Sainte Trinité, de l’élec­tion qu’elle a faite de la Sainte Vierge pour être si étroi­te­ment unie à Sa Divi­nité. »
Comme le souligne sœur Élisa­beth Charpy, qui connaît bien sainte Louise de Marillac, le début du XVIIe siècle est marqué par un essor marial, grâce en parti­cu­lier à des auteurs comme François de Sales ou Bérulle. Pour Louise de Marillac, la mater­nité divine est au centre de toute sa réflexion : « Non seule­ment la Sainte Vierge était de toute éter­nité en l’idée de Dieu… Mais préfé­ra­ble­ment à toute autre créa­tu­re… Dieu la desti­nait à la dignité de mère de son Fils. » Sainte Louise recon­naît et glori­fie le rôle impor­tant de Marie pour la réali­sa­tion de l’In­car­na­tion. Marie conduit à Jésus et c’est ainsi que Louise s’adresse à elle : « Je suis à vous, Sainte Vierge, pour être plus parfai­te­ment à Dieu. Appre­nez-moi à imiter votre sainte vie, par l’exé­cu­tion de ce que Dieu demande de moi. Je requiers en toute humi­lité votre assis­tance. »

L’HU­MA­NITÉ SAINTE DE JÉSUS-CHRIST

Ainsi, contem­plant « l’hu­ma­nité sainte de Jésus-Christ », le premier regard de sainte Louise va vers Marie qui, répon­dant au choix de Dieu, donne une nature humaine au Fils de Dieu. Elle rejoint dans sa prière et dans sa foi la Sainte Trinité. Quand, par exemple, elle demande l’union pour les membres de la Compa­gnie des Filles de la Charité, c’est au nom et à l’image de l’union des membres de la Sainte Trinité. Louise est émer­veillée de l’amour du Dieu Trinité pour l’hu­ma­nité. Vincen­tiens, priant avec Louise de Marillac, nous sommes invi­tés à décou­vrir et à accueillir l’amour du Fils de Dieu, membre de la Trinité et fils de Marie. C’est cet amour que nos visites au domi­cile des personnes malades, en situa­tion de préca­rité et de soli­tude doit révé­ler. Alors que l’on parle des minis­tères insti­tués, pour porter l’Eu­cha­ris­tie à celles et ceux que nous visi­tons et qui le demandent, n’est-ce pas un beau minis­tère vincen­tien ?

CHRIST DANS LA VIE TRINI­TAIRE

Saint Vincent consi­dère la Sainte Trinité comme un sommet d’où découle le sens du mystère de l’In­car­na­tion de Jésus. En effet, Vincent ne trouve et ne recon­naît « son Christ » que dans l’union consub­stan­tielle (unique par la substance, insé­pa­rable) du Fils avec le Père. Il a donné comme patron la Sainte Trinité à la Congré­ga­tion de la Mission. Cette Trinité est le modèle d’union entre les membres d’une commu­nauté. Cette Trinité assure l’union fonda­men­ta­le­ment dans la diver­sité des personnes, des situa­tions et des fonc­tions. Vincent s’ap­puie sur l’évan­gile de Jean : « Mon père est conti­nuel­le­ment à l’œuvre et moi aussi je suis à l’œuvre » (5, 17).
Cette union entre les personnes de la Trinité peut se résu­mer ainsi par l’of­frande d’amour que le Fils fait au Père en s’in­car­nant par l’ac­tion de l’Es­prit-Saint en

s’in­car­nant par l’ac­tion de l’Es­prit-Saint en Marie ; l’éter­nelle inter­ces­sion du Christ qui reste inva­riable et éter­nel­le­ment secou­rable : « Et moi quand j’au­rai été élevé de la terre, j’at­ti­re­rai à moi tous les humains » (Jean 12, 32).

S’UNIR SANS CESSE À L’ES­PRIT-SAINT

Pour saint Vincent de Paul, « notre patron », c’est donc la Sainte Trinité. Notre voca­tion est de parti­ci­per à la vie de Dieu, d’imi­ter ses actions et même de parti­ci­per suivant notre humaine condi­tion à ce qu’Il est.
Il nous faut parti­ci­per à l’Es­prit de Jésus qui est procé­dant du Père et du Verbe. C’est en main­te­nant notre union avec l’Es­prit-Saint qui se révèle dans l’es­prit de Jésus, Fils de Dieu, que nous avons la meilleure et la seule chance d’agir comme Jésus agis­sait et comme Il souhaite que nous pour­sui­vions son œuvre.
Il y a une rela­tion profonde entre la vie trini­taire et notre vie de chré­tiens. « Le Dieu-Trinité-Amour est le fonde­ment de tout. »

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