Vivre le Carême 2025
Lourdes 2024 : un regard morbihannais sur ces belles rencontres

De retour de Lourdes, un participant aux Rencontres Nationales partage son témoignage après ces quatre jours de joie et de convivialité.
Témoignage d’un Compagnon
Dimanche 13 octobre 2024, nous sommes, mon épouse et moi, dans l’autocar qui nous ramène de Lourdes à Vannes où une soixantaine de Morbihannais, bénévoles et accueillis, ont participé durant quatre jours aux Rencontres Nationales de la Société de Saint-Vincent-de-Paul (1700 personnes venues de France et Outre-mer).
Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que nous donnons la main comme compagnons Ozanam, en gros un samedi par mois, à la maraude de Vannes : d’abord avec le Kangoo blanc pour distribuer les repas le soir puis en cuisine pour préparer trente repas chauds et de la soupe. Une bien petite participation mais, dans ma tête, j’aligne les bonnes raisons (réelles…) pour ne pas mettre mon bras dans la « machine à jambon ». Dans l’autocar qui nous ramène, au paysage qui défile, se superposent tous ces moments, forts, étonnants ou insolites, de ces journées à Lourdes. Le responsable de l’équipe locale d’Arradon, se tourne vers moi avec son désarmant sourire : « Tu ne voudrais pas nous faire un petit topo pour le prochain bulletin de Saint-Vincent sur ces rencontres ? » Ah la la ! Patrick, peut-on te dire non ? Alors oui, merci à toi de nous avoir proposé de partir ces quelques jours à Lourdes, un lieu si important pour des millions de chrétiens du monde et que j’ai découvert pour la première fois, avec émotion et étonnements.
A Lourdes, tous frères !
Nous partions, curieux de découvrir ce que nous réservaient ces journées. Dix heures de car c’est long mais suffisant pour mieux ressentir cette fraternité, cette simplicité, cette joie souvent, entre bénévoles et entre bénévoles et personnes accueillies. Ici une attention pour aider cette personne âgée à descendre du bus, lui porter ses bagages ; là, un siège qu’on présente à tel autre pour nous à la table du pique-nique du midi ou ce café offert.
Reviennent dans mon esprit le titre de l’encyclique du pape François, « Fratelli Tutti », tous frères, qu’aura déjà mis en œuvre auprès des pauvres en 1630 un prêtre, Vincent de Paul, puis en 1833, le laïc Frédéric Ozanam qui bâtira ce formidable réseau de charité qu’est Société de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.
Fraternité et charité
A Lourdes, ce sera bien dense. Messe joyeuse et vivante chaque matin à 9 h pour les 1700 participants de la Société où nous rencontrons des visages de France mais aussi d’outre-mer : La Réunion, Antilles. Puis on enchaîne : temps de rencontre dans la grande église moderne Sainte Bernadette, face à la basilique, autour de spectacles ou projets montés par des conférences. On y découvrira par exemple cette belle réalisation : une maison partagée dans le sud de la France autour d’une famille accueillant des personnes isolées.
Ce qui nous marquera sera surtout ces « temps de fraternité » où, par petits groupes d’une dizaine de personnes, se vivront d’intenses et émouvants moments de partage avec des bénéficiaires nous ouvrant la porte de traversées de grandes détresses.
A Lourdes donc, nous verrons peu à peu au fil des rencontres, conférences, moments de détente, repas, célébrations, se montrer les fondements de ce grand mouvement bicentenaire de charité et fraternité chrétienne qu’est aujourd’hui la Société Saint-Vincent de Paul. Pas un miracle, non, mais une belle révélation et une invitation à « être présent, tout simplement » comme on peut le lire sur une affiche de l’association.
Un Vincentien de l’équipe d’Arradon