Journée de rentrée chez les Filles de la Charité à Châteauneuf-sur-Loire

Jour­née de rentrée sur le thème “Prier et Agir” avec les Filles de la Charité à Château­neuf-sur-Loire, samedi 24 septembre 2016 de 10 h à 17 h

Pour guider notre réflexion et notre discer­ne­ment au sein de la Société Saint-Vincent-de-Paul, nous avions proposé à sœur Gene­viève et sœur Vincent, Filles de la Charité, d’al­ler les rencon­trer sur leur terrain de mission à Château­neuf-sur-Loire. Elles ont accepté avec joie et notre jour­née de rentrée s’est dérou­lée au pres­by­tère de Château­neuf-du-Loire mis à notre dispo­si­tion par le père Olivier.

La mati­née a débuté par la lecture et l’ap­pro­fon­dis­se­ment de l’évan­gile de Luc, chap. 10/25–42 (épisode du bon Sama­ri­tain suivi de la visite à Marthe et Marie) où la notion de service est au cœur du texte et où il ressort que les deux types de service : spiri­tuel (par la prière et la contem­pla­tion) et actif (par les œuvres) sont complé­men­taires. Ces textes ont été relus par Cathe­rine Bataille à la lumière de la lettre à Théo­phore de notre évêque Jacques.

Ensuite, sœur Gene­viève et  sœur Vincent ont présenté leur mission auprès des Turcs et des Kurdes qu’elles accom­plissent depuis 47 ans d’abord en Turquie où elles ont ensei­gné jusqu’en 2005, puis en France auprès des familles migrantes instal­lées dans le Loiret. Ce sont envi­ron 150 familles qui béné­fi­cient de leur soutien : traduc­tion, accom­pa­gne­ment, aide maté­rielle. Elles ont rappelé que le service des pauvres est le 4ème vœu qu’elles ont prononcé pour aller vers ceux qui préci­sé­ment ne sont pas en mesure de pronon­cer une demande d’aide.

Elles ont terminé leur présen­ta­tion en enton­nant Ne ferme pas ta porte à l’étran­ger de Noël Colom­bier.

Les vincen­tiens ont ensuite témoi­gné de leur action et échangé des retours d’ex­pé­rience.

Nous avons partagé le repas en compa­gnie du père Olivier.

L’après-midi a été consa­crée à l’en­sei­gne­ment du père François Jour­dan sur le thème retenu « Prier et Agir ». Il a commenté divers passages de la Bible, dont Isaïe 29–13 « Leurs lèvres m’ho­norent mais leur cœur est loin de moi », Mathieu 7–21 « il ne suffit pas de dire Seigneur, Seigneur, il faut faire » et bien sûr les Actes des Apôtres « qu’est-ce que la foi sans les œuvres ». Jésus allait là où on ne l’at­ten­dait pas, hors de sa « zone de confort » (à Césa­rée, à Caphar­naüm chez les païens, en Gali­lée chez les pauvres), au risque de se char­ger d’im­pu­re­tés rituelles, en cela il opéra un renver­se­ment évan­gé­lique par rapport à la Tradi­tion. C’est tout le message de la doctrine sociale de l’Église qui nous demande d’al­ler dans les péri­phé­ries.

La messe de clôture a été célé­brée par le père Jour­dan. En frater­nité avec les victimes des conflits proche-orien­taux au rang desquelles beau­coup de chré­tiens, le père a prononcé la prière de consé­cra­tion en araméen.