Grand destockage à Locminé

“Les gens se privent souvent  , que ce soit la nour­ri­ture, le chauf­fage, les sorties” déplore Jacque­line Colson, prési­dente de la Société Saint Vincent de Paul de Locminé. Elle le voit au quoti­dien, en accueillant les familles qui font appel à cette asso­cia­tion. “Beau­coup de familles mono­pa­ren­tales, avec pas mal d’en­fants” constate la prési­dente.


   Des personnes que l’as­so­cia­tion aide, en fonc­tion des besoins et des demandes de chacun. Certains veulent mieux s’ha­biller, d’autres souhaitent des couver­tures et du linge de maison, mais les demandes les plus impor­tantes sont ailleurs. “On a trois demandes prio­ri­taires de paie­ment : l’élec­tri­cité, l’es­sence et les bouteilles de gaz, énumère Jacque­line Colson. L’as­so­cia­tion fait aussi des bons d’achat pour payer des pellets. Les prix de l’éner­gie ont augmenté. On est donc un peu inquiets pour l’au­tomne qui arrive.”


   Pour mettre un peu de bonheur dans le quoti­dien des gens accueillis, l’as­so­cia­tion a multi­plié les gestes pendant l’été. Ainsi, elle a acheté des tickets pour Kingo­land et les a distri­bués aux familles avec enfants afin que ces derniers puissent s’amu­ser dans ce parc d’at­trac­tions de la commune de Plume­lin. Deux familles, dont une maman avec son fils et une grand-mère avec son petit-fils se sont vus offrir une semaine à la mer, à Kerhos­tin, hameau de la commune de Saint Pierre et Quibe­ron. “On souhai­tait qu’ils se détendent et se vident la tête avant la rentrée”, sourit la prési­dente.


   Juste­ment, pour la rentrée, l’as­so­cia­tion a orga­nisé un grand desto­ckage le samedi 9 septembre, afin de renflouer les caisses. “On met en vente, à des prix très modiques, des vête­ments, pour toutes les saisons, de petits meubles, du linge de maison” font savoir les béné­voles. “Ils sont 18, des gens dévoués, souligne la prési­dente. Néan­moins, on a besoin de bras d’hommes, notam­ment pour aller cher­cher les meubles lorsqu’on va vider des maisons. Qu’ils soient rassu­rés : on les solli­cite une fois par semaine et c’est la ville qui nous met un camion à dispo­si­tion.”


   A la Société Saint Vincent de Paul, béné­voles et personnes accueillies échangent aussi au point café, baptisé le café sourire, dans la bonne humeur et en respec­tant le parcours de vie de chacun.



Source : Ouest-France

du 8 septembre 2023